Comme aurait pu à peu près dire le bon roi Henri IV …
« Drainage et arrosage sont deux des mamelles du maraîchage. »
Les faits sont têtus :
… en effet, des siècles et des siècles de production végétale, vivrière ou pas, par l’humanité sur terre l’ont largement démontré : pour produire des légumes en qualité et quantité, il y a besoin [1]grosso modo bien sûr ! Pour plus de détails, pas mal d’articles de fond et très illustrés sont disponibles – gratis – sur nos 2 sites en plus d’atmosphère,
- d’ensoleillement (photosynthèse),
- d’humidité (végétation)
- d’aération (vie dans le sol).
C’est une loi naturelle. Donc incontournable.
Et c’est bien pourquoi les agriculteurs de tous pays ont utilisé leur ingéniosité comme leur instinct de survie, leur expérience concrète du milieu de vie, leur courage au travail, les techniques accessibles etc… pour construire fossés, digues ou retenues, canaux de collecte comme de distribution, pour façonner terrasses, « basses » bressane ou billons, bocage, etc… etc… et ont eu la sagesse de ne pas entamer des cultures là où leurs conditions appropriées n’y étaient pas réunies.
Produire… pour nourrir
=> De tous temps, l’enjeu de la production alimentaire aura été de tenter de limiter au maximum le risque de « disette » qui était provoqué par la conjonction
- du retard des premières récoltes de début de saison pour cause de météo défavorable à l’établissement ou au développement des premiers semis.
- de l’épuisement des stocks alimentaires hivernaux (céréales, légumes-racine, légumineuses…) insuffisants qui avaient été entièrement consommés.
D’où l’expression « c’est la fin des haricots » dont nos « civilisations » locales et contemporaines ont eu tendance, ne les vivant plus, à en oublier le sens…
Malgré l’évolution des techniques de production – et surtout de conservation – le phénomène se perpétue, mais sous une autre forme, encore à nos époques et bien sûr avec des conséquences largement moins dramatiques [2]en fait, uniquement sur la qualité de la gamme : c’est ce que les maraîchers nomment « la soudure » .
Les politiques agricoles – récentes – basées sur
- la consommation d’énergie et de chimie de synthèse
- par très peu de travailleurs, excessivement mécanisés et subventionnés,
- cultivant des variétés standardisées souvent inadaptées au milieu
- pour de gros rendements de matière première végétale
se sont traduites par les catastrophes écologiques et humaines en cours.
Le milieu est incontournable
Sous nos latitudes, et concernant les besoins en eau pour cultiver l’alimentation humaine, on pourrait dire grossièrement que
- en hiver et au printemps, il y en a souvent trop,
- en été et en automne, il en manque souvent.
Et c’est bien pourquoi les Biaux Jardiniers ont financé les travaux nécessaires à leur métier et à la sécurisation de leur production, d’autant plus incontournables dans nos contrées – et dans ce siècle – où tout un chacun attend des paysans de pouvoir se nourrir
- en quantité suffisante chaque jour,
- de préférence d’une qualité assurée,
- en diversité satisfaisante chaque semaine,
- pour manger agréablement en toute saison,
et trouve parfaitement normal que cela se réalise… et se renouvelle au fil des années !
Drainer
Ainsi, nous valorisons au plus écologique et Bio le potentiel des terres à vocation maraîchère de notre Bresse humide en les drainant pour permettre
- une meilleure vie microbienne de nos sols ainsi bien aérés,
- des enracinements profonds résistant aux sécheresses.
Et nous stockons cette eau en excès pour infiltration lente dans la nappe, respectant ainsi son cycle.
Plus d’infos illustrées par ici => Drainage : une meilleure vie dans le sol.
Arroser
Pour aider nos légumes à faire face aux périodes de sécheresse, et au delà de toute notre pratique bio préventive favorable (cultures de saison, binages et sarclages, enracinements profonds, sol couvert, rotation lente, engrais verts systématiques, haies bocagères, etc… bref, agronomie EXtensive) nous pouvons arroser selon les besoins des plantes grâce au circuit collectif [3]une des raisons de notre choix de Sornay pour nous y ré-installer en milieu de carrière créé par les professionnels de la commune dans les années 1960.
Nous avons installé sur notre ferme un système d’arrosage adapté, maîtrisable, économe de la ressource et respectueux du sol car
- constitué de goutte à goutte comme d’asperseurs, tous à bas débit,
- programmable, donc facilement ajustable aux besoins.
Nous gérons les arrosages par l’observation constante du sol exploré par les racines.
Notre pratique est ainsi non gaspilleuse.
Plus d’infos illustrées par ici => Arrosage économe possible : stop la maltraitance végétale !
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