Dans le langage courant, voire dans la presse dite « d’information », « bio » est régulièrement utilisé pour dire « écologique » ou « vert », et plutôt à toutes les sauces [1]certains vendent même du biocarburant, du biodiesel…
Alors qu’être en bio, c’est
- pratiquer une agronomie basée sur des principes clairs et expérimentés
- respecter un cahier de charges précis
- être contrôlé à ce titre par des organismes indépendants.
Par sa visée et ses pratiques la Bio préserve la santé et valorise la vie
- des humain-e-s,
- des milieux,
- des animaux.
La Bio est LE mode de production basé sur les principes agronomiques de
- respect des cycles naturels,
- valorisation de la biodiversité,
- rotation équilibrée des cultures
- entretien de la fertilité par le cycle de la matière organique
- dynamisation de la vie du sol
- bien-être animal.
Ainsi, son choix systématique de la prévention permet à l’agriculture bio de produire
- sans engrais chimique
- sans pesticide de synthèse
- sans OGM
dans le respect d’un cahier des charges précis, public, et harmonisé au niveau européen depuis 1991.
Son éthique de transparence, sa volonté de contrôle de chaque opérateur plus d’une fois par an permettent d’en garantir le strict respect concret au consommateur final.
L’agriculture biologique est le seul signe de qualité français
- qui refuse tous les produits chimiques de synthèse
- dont tous les opérateurs sont contrôlés à minima une fois chaque année sur place.
On peut en lire ICI l’ensemble des textes règlementaires.
L’usage du terme « agriculture biologique » est de par la loi exclusivement réservé aux seuls producteurs, transformateurs, revendeurs, etc… inscrits dans l’annuaire de l’Agence Bio et contrôlés par un des dix organismes certificateurs agréés par l’état.
L’agriculture biologique rend des services à la société.
- La nocivité des pesticides sur la santé n’est plus à démontrer. C’est pourquoi de nombreuses institutions nationales de santé publique conseillent de manger bio pour préserver sa santé : manger bio, c’est meilleur pour la santé des consommateur-rices… En France, la moitié des aliments non bio contient des résidus de pesticides (trois en moyenne) dont 60 % sont soupçonnés d’être des perturbateurs endocriniens. Ces produits sont caractérisés par leur nocivité pour la santé à la moindre ingestion : il n’existe pas de dose saine.
=> Aucune consommation de ces produits n’est inoffensive pour la santé de celui ou celle qui le mange.
- Manger bio, c’est agir pour une réduction de l’utilisation des pesticides par les agriculteurs et minimiser leur présence dans l’environnement. La maladie de Parkinson et le cancer de la prostate viennent d’être reconnus maladies professionnelles pour les agriculteurs. La population agricole est particulièrement exposée, mais nous sommes tous et toutes concerné-es.
=> Les pesticides utilisés en agriculture intensive se trouvent dans l’eau du robinet et dans l’air.
- La bio préserve la biodiversité. D’après le rapport de 2019 de l’IPBES [2]la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, la préservation de la biodiversité devient une urgence. Plusieurs études tendent à démontrer que l’agriculture biologique a un impact positif sur la biodiversité et qu’elle se place du côté des solutions. Les conclusions mettent en avant le fait que les systèmes conduits en bio présentent davantage de biodiversité, tant sur l’abondance (nombre d’individus) que sur la diversité (nombre d’espèces).
=> On trouve en moyenne 30% d’espèces en plus et 50% d’individus en plus dans les parcelles cultivées en bio.
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L’Agence Bio est un Groupement d’Intérêt Public sous tutelle des ministères de l’agriculture et de l’environnement créé en 2001. L’Agence Bio gère l’annuaire officiel de TOUS les opérateurs certifiés. Il est en accès public.
On peut donc y accéder à notre fiche opérateur, et à notre certificat en cours de validité.
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Et les autres « labels » ??
Laure Verdeau. Directrice de l’Agence Bio. France Culture. 10 novembre 2023.
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