L’entretien en bio des cultures maraîchères contre les herbes adventices est
- un travail délicat, puisque coûteux en temps et en matériel,
- un travail risqué, au résultat très dépendant de la météo.
Sa réussite est pourtant déterminante pour nos récoltes. Nos choix Bio paysans
- sans désherbants chimiques de synthèse
- sans exploitation de main d’œuvre gratuite
sont donc fondés sur
- la prévention par système agronomique : rotation, planche permanente, faux semis…
- l’entretien précoce très régulier, avec une gamme d’outils adaptés.
Prévention par système
Rotation à base d’engrais verts
La culture d’engrais verts pluri-annuels en rotation avec les légumes permet d’éliminer les adventices annuelles et vivaces inféodées au maraîchage diversifié. Notamment par étouffement et par broyage.
Fermentation dirigée du fumier
Une rapide fermentation chaude élimine la capacité germinative de la plupart des graines d’adventices présentes dans le fumier. Nous l’obtenons par brassage et aération, d’autant que le compostage se déroule à l’abri d’une bâche contre les lessivages.
Planches permanentes
Travaillant depuis longtemps en planche permanente, nous évitons plus facilement les finitions avec les outils rotatifs qui provoquent la pullulation de certaines adventices. Ces outils non-violents sont pour nous une solution efficace.
Faux semis systématique
Nous pratiquons la technique ancestrale du faux semis qui consiste à consacrer quelques semaines à faire lever les adventices et les détruire avant le semis du légume.
En lieu et place du traditionnel « p’tiot coup d’rateau », nous détruisons nos faux semis par des techniques contemporaines :
- Occultation
- Brûlage
- Double vibroplanche
- La méthode corse
ainsi nommée par l’humour maraîcher, car le carré de culture est alors intégralement « plastiqué » ouaf ! ouaf ! hi ! hi !
Curatif précoce très régulier
Pour au fil de la saison arriver à s’adapter
- à la météo,
- au stade de développement des légumes et
- aux exigences d’une production TRÈS diversifiée,
nous binons avec toute une panoplie d’outils adaptés, anciens ou récents, manuels ou mécaniques, certains auto-construits.
Binages tracteur
- Bineuses guidées
Nous faisons les premiers binages sur légumes semés principalement mais pas que… avec des éléments DUO qui permettent une très grande précision.
Pour ceux de pleine saison sur légumes plantés à 2 rangs, mais pas que… nous utilisons des éléments simples, éventuellement avec les doigts souples.
=> article détaillé très illustré par ici.
- Auto-binage
Pour biner ou butter seul et ainsi diminuer le temps total de travail exigé par la ferme, nous utilisons :
– la BPO, la « fameuse » Barre Porte Outils auto-construite.
=> tout savoir sur la BPO et son ancêtre la « barre jaune », c’est par ICI
– la herse étrille.
=> un article très détaillé et illustré sur tous ces outils et techniques est disponible ICI
Outils manuels
Et pour biner à la main, des outils, y’en a plein plein !
=> un article complet fait le tour ici
Nos incontournables mains !
La mise en œuvre rigoureuse de l’ensemble de ces techniques ne supprime en rien la main humaine et son très original et perfectionné pouce préhenseur opposable aux autres doigts !! Nos mains nous permettent de guider, régler, réparer, des outils à moteur ou pas.
Nos mains nous permettent un travail d’une grande précision : bien évidemment pour « faire le rang » dans les cultures les plus sensibles
mais aussi pour passer « réparer les oublis ».
Le désherbage manuel SUR le rang, avec un couteau et un seau reste absolument in-dis-pen-sa-ble.
L’enjeu de la mécanisation est « simplement » que sa quantité nécessaire soit assez maîtrisée pour être compatible avec
- le prix de vente de nos légumes
- les conditions de travail dues aussi aux Biaux Jardiniers, permanents ou saisonniers.
Ainsi,
notre choix de vie est que TOUS les travailleurs soient rémunérés. Officiellement. Décemment.
OUI !
« un autre travail de sol est possible !«
« sans chimie ET sans adventice, [1]et sans exploitation de main d’œuvre sous – voire non – rémunérée c’est possible »
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| ↑1 | et sans exploitation de main d’œuvre sous – voire non – rémunérée |
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